Les infirmières militaires durant la Première Guerre mondiale
- Agathe Carey
- Oct 19, 2024
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Updated: 2 days ago
Par Agathe Carey
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Lorsque la Première Guerre mondiale a commencé, le Canada, en tant que colonie britannique, a été forcé de se joindre aux combats. Comme toutes les guerres, elle a compté énormément de blessés qui nécessitaient des soins médicaux. C’était le CAMC, le corps médical de l’armée canadienne, qui s’occupait d’eux. Durant cette Grande Guerre, ce regroupement comptait plus 2800 infirmières.
Devenir une infirmière
Plusieurs critères étaient requis pour pouvoir devenir une infirmière militaire. Elles devaient avoir obtenu un diplôme en soins infirmiers, pour éviter de recruter des femmes ayant peu ou pas de compétences. Elles devaient également être des femmes blanches, citoyennes britanniques, posséder des valeurs morales exemplaires, être en bonne forme physique et avoir entre 21 et 38 ans. La moyenne d’âge était de 21,9 ans, et presque aucune d’entre elles n’était mariée au moment de son enrôlement. Ces infirmières étaient toutes volontaires et jamais, il n’y a eu un manque de candidates. Par exemple, en janvier 1915, il y a eu 2000 candidatures pour seulement 75 postes disponibles.

Leur travail
Malgré le fait qu’elles ne travaillaient pas dans les tranchées, ces infirmières se retrouvaient régulièrement à travailler près du front. Les blessés arrivaient soit par convoi de camions ou par train-hôpital. Elles faisaient partie des premières personnes à les accueillir. Leur travail consistait à administrer des analgésiques ou des vaccins antitétaniques aux blessés. Nettoyer leurs plaies et les réconforter faisait également partie de leur tâche puisque, évidemment, beaucoup avaient vécu des événements traumatisants. Elles devaient leur fournir des vêtements et un lit propre. Les infirmières participaient également à certaines interventions chirurgicales, notamment en nettoyant les plaies postopératoires. Tous les jours, elles vérifiaient et oxydaient les plaies de leurs patients afin de surveiller toute infection qui pourrait se développer et risquer de causer la mort du blessé. Même après la guerre, leur travail n’était pas terminé. Plusieurs patients ont eu besoin d’aide médicale pour le reste de leur vie. Ces infirmières ont travaillé principalement dans le front de l’Ouest, mais également à d'autres endroits comme à Gallipoli, en Italie, en Égypte et à Salonique, en Grèce. Des endroits qui présentaient les pires conditions de guerre. Ces infirmières se faisaient appeler les « bluebirds » en raison de leur uniforme bleu et de leur voile blanc.
Leur commémoration aujourd’hui
Selon moi, il y aurait plusieurs manières de commémorer ces courageuses infirmières, et ce, même plus de cent ans après la guerre. Je crois qu’elles devraient notamment être plus grandement commémorées durant la journée internationale des femmes puisque ces infirmières ont grandement contribué à l’avancement de la femme dans la société. En effet, durant la guerre, les infirmières avaient le salaire d’un officier et avaient un rang. Elles ont été les premières femmes à avoir droit à un tel traitement au sein des forces alliées, alors que, dans la société, les femmes ne travaillaient pas encore. Comme le dit clairement le dernier paragraphe de l’ouvrage du colonel G. W. Nicholson, du Canada’s nursing sisters: «Les infirmières militaires canadiennes sont, à juste titre, fières d’avoir fait leur part, à l’instar des officiers et des hommes, par leur grande contribution au sein des services médicaux. On peut dire de ces femmes dévouées qu’elles ont servi en toute égalité.» C’est pourquoi je suis d’avis qu’elles méritent d'être honorées lors de la journée internationale des femmes.
Pour conclure, ces femmes ont été d’une valeur inestimable durant la Première Guerre mondiale, et elles avaient des responsabilités importantes pour l’époque. C’est pourquoi je pense qu’elles devraient être fortement commémorées durant la journée internationale des femmes... pourquoi pas en faisant porter à tout le personnel médical des hôpitaux canadiens un coquelicot bleu en l’honneur de leur surnom «bluebirds»?
Bibliographie
LES INFIRMIÈRES, musée canadien de la Guerre. Le Canada et la Première Guerre mondiale. [en ligne] https://www.museedelaguerre.ca/premiereguerremondiale/histoire/les-gens/en-uniforme/les-infirmieres/#:~:text=Parmi%20les%202%20845%20infirmi%C3%A8res,h%C3%B4pitaux%20du%20CMAC%2C%20en%20Europe. [consultée le 22 novembre 2024]
INFIRMIÈRES MILITAIRES DU CANADA, Gouvernement du Canada. [en ligne]
https://www.veterans.gc.ca/fr/remembrance/those-who-served/women-veterans/nursing-sisters [consultée le 22 novembre 2024]
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